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Côtes-du-Rhône blanc « Les Peyrouses » qui se compose de 0.1 ha de cépages blancs récemment plantés au lieu-dit les Peyrouses, en Roussanne et Marsanne (dont un rang de Viognier provenant du domaine Georges Vernay). Ces pieds issus de sélections massales faites sur des vieilles vignes permettront de produire un Côtes-du-Rhône Blanc dès le millésime 2011. Les sols sont de nature argilo-calcaire, mêlés à de nombreux galets roulés en surface et surtout en sous-sol (anciens lits alluvionnaires du Rhône, comme sur le vignoble de Crozes-Hermitage).
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Vin de Table rouge « Les Massardières » : issu d’une parcelle de gamay de 0,18 hectare sur le village de Bozas dans la vallée du Doux, à 40 minutes de Cornas. Guillaume a repris ce bout de terre de vignes à l’abandon en 2010 avec un énorme travail qui n’aura donné qu’environ 50 bouteilles non commercialisées (environ 300 bouteilles en année normale). Dénommés localement villefranche, ces gamay d’une quarantaine d’années sont plantés à une densité de 5500 pieds/ha et exposés sud sur un sol granitique acide en forte décomposition (sable très fin).
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Côtes-du-Rhône rouge « Les Peyrouses » : issu d'une parcelle mitoyenne : 0.3 ha de syrahs plus que centenaires (certains pieds datant de 1870), toutes issues de vieilles sélections massales. Aujourd'hui incluse dans un lotissement et donc entourée de maisons, cette vigne est un petit bijou de matériel végétal bien caché. La population de plants est d'une diversité visible incroyable. Le sol est le même que celui de la parcelle de blancs, ce qui signifie qu'en année chaude la vigne a tendance à légèrement souffrir, et également en année pluvieuse : c'est donc le plant - par sa qualité - et les travaux en vert de Guillaume qui viennent « tamponner », autant que faire se peut, ces à-coups climatiques. Mais le terroir est significativement différent - dans la nature et le comportement - des coteaux granitiques voisins, c'est indéniable. Comparativement, on « perd » en finesse et profondeur ce que l'on « gagne » en rondeur et immédiateté.
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Cornas « La Combe de Chaillot » : cette parcelle de 0.8 ha au pied de Chaillot est désormais séparée du Cornas classique depuis le millésime 2009, en raison d’une maturité des baies plus aléatoire liée à une exposition moins solaire que sur les terroirs des « grand murs » et « terrasses ». Les sols y sont plus limoneux et sableux, sur socle granitique. C'est la partie que Guillaume égrappe presque entièrement à réception de la vendange, car l'ombre de la végétation sauvage et la relative fraîcheur de l'endroit ne permettent pas les mêmes maturités phénoliques que plus haut dans le coteau. Pourtant, dès le millésime 2010, il n’est pas impossible que Guillaume garde plus de rafles, l’égrappage presque total ne lui donnant pas pleinement satisfaction. L'assemblage final peut être complété par 0.2 ha de vignes en pied de coteaux, sur les lieux-dits Mazards et Saveaux (sols argilo-granitiques et sablonneux, moins pauvres qu’en coteau) mais il faut que les raisins soient beaux, condition sine qua non.
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Cornas : depuis 2007, Guillaume Gilles a repris la parcelle que Robert Michel avait en fermage au quartier Chaillot (plantation entre 1976 et 1978). D’une surface de 1.5 ha, elle regroupe en fait deux types pédologiques très différents. Les expositions vont de Sud-Est à Sud, formant un véritable cirque dans le cœur du Chaillot. Ces parties sont vinifiées séparément par Guillaume :
- 1/ la partie exposée Sud et haute (« les grands murs ») est en limite d’appellation nord, et se compose des mêmes sols argilo-calcaires sur socle granitique que la vallée du Coulet (Matthieu Barret), ou encore le lieu-dit Les Royes (Domaine Courbis). Le Ph du sol est ici neutre à peu acide ;
- 2/ la partie exposée Sud-Est et haute de Chaillot (« les terrasses ») est typique de l’appellation avec un sol de gore, très sablonneux, tant la décomposition du granit est importante, ce qui donne une surface très meuble, plus facile à travailler, même si parfois la roche mère n’est pas très loin. A l’inverse de la zone précédente, le Ph de cette parcelle est neutre à plutôt acide.

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Vin de Table « Les Massardières » :
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Côtes-du-rhône « Les Peyrouses » :
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Cornas « La Combe de Chaillot » :

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Cornas :
- Parcelle des Grands Murs : pointe d’acétate assez classique de ce terroir en cours d’élevage, à laquelle se mêlent des notes racinaires, herbacées et de tabac. La bouche est ample, soyeuse, juteuse avec des tanins anguleux mais bien intégrés dans la matière. La saveur parait moins végétale que le nez et persiste en finale sur d’élégantes notes fruitées.
- Parcelle des Terrasses : gros fruit juteux au nez, avec des notes « granitiques » poivrées/mentholées. La bouche est mûre, large, ample, presque opulente et débordante. Tanins gras, relativement puissants mais moins racés que sur Grands Murs. L’assemblage des deux terroirs semble très prometteur.
Nov. 2012 : Cornas 2010 : très légère note d’acétate à l’ouverture qui s’estompe très rapidement à l’air. Le nez développe des notes de cacao, de poivre, de mûre et de réglisse. La bouche présente beaucoup de volume et d’intensité. Les tanins sont fins, pointus, racés, avec un grain serré. L’ensemble est très équilibré, entre maturité et fraîcheur. Un vin parfaitement réussi, complet, long et puissant, qui gagnera à être attendu quelques années en bouteilles. Très bien +
Guillaume Gilles
1, Grande Rue 07130 Cornas
Tel. : 04 75 55 38 26 ou 06 71 29 03 65
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