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Avril 2012 : Chardonnay 2010 : nez pur, plutôt fin, variant sur des nuances de fruits exotiques et de pêche blanche avec une petite note beurrée. Belle rondeur en bouche, pour ce vin qui charme plus par son soyeux et son velouté que par sa grande fraîcheur. Quelques notes d’élevages, relativement discrètes, viennent rehausser une aromatique plus contenue en bouche. Belle allonge finale, grasse mais sans lourdeur. Bien
Mars 2011 : Chardonnay 2008 : nez mûr mais pas baroque, boisé assez fin, attaque riche mais vraie structure, s'exprime plutôt droit, étonnant de tenue et sapide en finale, comme le veut le terroir. Probablement un des meilleurs chardonnays du Piémont, et une cuvée qui démontre la qualité du travail de réflexion et d'expérimentation des Massolino pour aboutir à un vin blanc équilibré et frais dans les Langhe. Bien
Avril 2013 : Dolcetto 2012 : nez un peu primaire, fermentaire, métallique et fruits rouges. Bouche facile, relativement simple, mais nette et précise, gourmande avec un fruit qui se développe bien. Assez Bien +
Avril 2012 : Dolcetto 2011 : aromatique assez simple, sur un fruité lacté complété par quelques notes réglissées et de noyau de cerise. Bouche fraîche, fine, assez soyeuse, avec toutefois une petite pointe de verdeur. Finale moyenne, assez convenue. Assez bien
Mars 2011 : Dolcetto 2008 : caractère un peu « cuve inox » (réduit métallique, aromatique étriquée) à l'ouverture, cerisé, sur le fruit mais manque un peu de maturité phénolique, gentille bouche, pas un grand fond, finale un peu ligneuse. Assez bien
Avril 2013 : Barbera 2012 : nez un peu lactique, crémeux, tirant sur le yaourt au fruit, encore très jeune. La bouche est fraîche, la matière élégante, enrobée, ciselée, avec une bonne allonge. Jolie Barbera, agréable et savoureuse. Bien +
Avril 2012 : Barbera 2009 : le nez est franc, avec des notes de fruits noirs, de zan et de balsamique. Bouche à l’avenant, avec une belle franchise, de la tenue, de la droiture et une belle pureté de fruit. La finale « chauffe » un peu. Bien
Mars 2011 : Barbera 2008 : nez un peu réservé, bouche souple, simple, facile, tendre, pas une grande maturité ni un grand fond mais c'est propre, fluide. Assez bien
- Barbera d'Alba « Gisep » :
Mars 2011 : Gisep 2007 : prise de bois un peu marquée mais pas dérangeante. Beaux tanins fins mais serrés, soyeux. Vin corsé, à la finale nette, sans bois parasite. Une réussite. Bien +
Avril 2013 :
Langhe 2011 : nez très « nebbiolo », fin, exotique, sur les agrumes et la pastèque. Construction de bouche toute en élégance et en allonge, avec un vin caressant à souhait, aux tanins fins mais subtilement pointus, et avec une acidité salivante et rafraîchissante.
Très Bien
Avril 2012 : Langhe 2009 : très beau nez, fin et fruité, de nebbiolo mûr, avec des notes d’agrumes, de pastèque et d’épices. Bouche très ronde, très soyeuse, caressante et sapide, avec des tanins fins et gourmands. Superbe toucher de bouche, pour ce vin très juste, précis et particulièrement plaisant. Un beau nebbiolo. Très Bien
Mars 2011 : Langhe 2006 : couleur très classique, premier nez assez réduit, même s'il y a de la pureté et du fond derrière. En bouche c'est assez opulent, fin, beaucoup de rondeur. Corps relativement dense et frais, très classique dans la forme. Vin sapide, long, très agréable. Bien
Avril 2013 : Barolo 2009 : nez riche et mur, sur des arômes de prune, d’agrumes, une pointe graphite et un léger poivré noir. Beaucoup de franchise des l’attaque, avec ce vin qui développe des tanins pleins, droits et enrobés. Corps relativement dense mais jamais débordant. Petite chaleur finale, mais qui ne déséquilibre pas pour autant l’ensemble. Très Bien
Avril 2012 : Barolo 2008 : nez accueillant, relativement complexe et ouvert, sur des parfums finement réglissés et mentholés soutenus par des notes d’agrumes qui lui confère un coté frais et aérien. Superbe texture en bouche, avec ce grain de tanin fin, soyeux, délié et qui se resserre légèrement sur la finale pour donner au vin une certaine forme de retenue d’expression. La longueur est bonne et le potentiel et la constitution sont indéniables. Très Bien
Mars 2011 : Barolo 2006 : nez dense et touffu avec des notes d'agrumes, une pointe exotique, sur les fleurs, l'ambre, la violette. Attaque grasse, bouche dense, structurée, avec encore une fois une belle classe. Plus d'austérité et de retenue sur la fin de trame, avec l'astringence caractéristique. Très Bien
Mars 2011 : Barolo 2005 : couleur très nebbiolo (orange translucide), bouquet pur, classique dans l'expression. Bouche impeccable de volume, de finesse, ample. On peut difficilement rêver d'un meilleur barolo classico, à la fois puissant mais svelte, long, invitant à le boire à table. Très beau vin d'initiation. Bien +
Avril 2013 : Margheria 2009 : nez exotique, abricoté, balsamique et tirant sur la pastèque, c’est riche et particulièrement avenant. Superbe bouche, d’un équilibre magistrale, d’une grande finesse, avec des tanins denses, finement poudrés, salivants, sapides. Superbe texture et grande longueur aromatique, la classe ! Excellent
Avril 2012 : Margheria 2008 : pas totalement en place ce jour, le nez est assez contenu, refermé, avec des notes balsamiques, de fruits noirs et herbacées. Attaque franche avec immédiatement un caractère assez « sévère » qui s’impose. Les tanins sont denses, assez puissants, encore légèrement astringents mais néanmoins très droits. Il a sans doute besoin d’un peu de temps pour se mettre totalement en place. Bien +
Mars 2011 : Margheria 2006 : premier nez un peu sur le foudre avec un côté « résineux », mais c'est profond, épicé, mentholé, sur les fruits rouges acidulés. Tanins gras, garnis, vin à la fois enrobé et structuré, très droit, longue trame acide. Plus de muscle autour de l'os que sur le 2005. Finale austère, très tendue, astringente, devrait pouvoir aller loin. Très bien +
Mars 2011 : Margheria 2005 : premier nez un peu musqué, animal, qui s'ouvre ensuite sur du menthol, balsamique, fruits rouges, violette, fleurs séchées. Expression de bouche plutôt « calcaire », tanin granuleux, sapide, réserve de structure, de jus, personnalité dans la retenue. Un vin très frais, sinueux, impressionnant d'allonge, très nebbiolo en finale. Très bien
Déc. 2009 : Margheria 1989 : nez un peu viande séchée, très épicé, avec une touche de menthe et de poivre. Grande bouche opulente et riche, à la fois soyeuse et dense. On devine un terroir à forte personnalité : de la force, beaucoup de mâche, plutôt viril. Expression explosive, encore légèrement astringente en finale et surtout jeune, dix ans de potentiel peut être. Très bien
Avril 2013 : Parafada 2009 : un tout petit peu réduit à l’ouverture, il s’ouvre sur la réglisse, le poivre, puis évolue sur les pétales de fleurs et l’encens. Gros jus et superbe toucher de bouche dés l’attaque ; les tanins sont fins, épicés, parfaitement enrobés. Le vin s’étire en bouche avec du gras et une certaine richesse. Beaucoup de maturité en finale, sur des arômes un poil plus confits que le nez. Très Bien +
Avril 2012 : Parafada 2008 : nez immédiatement puissant, profond, intense, avec des notes de poivre noir, d’épices douces, de fruits noirs frais. Attaque classieuse, à la fois dense et soyeuse. Tanins « texturés », complets, intensément racés et poudrés. Superbe acidité qui vient ciseler la matière pour lui donner encore plus d’élan. Bouche quasi-parfaite dans son expression et sa tenue. Un vin parfaitement abouti. Excellent
Mars 2011 : Parafada 2006 : nez résineux, balsamique, caractère goudron avec un peu de toasté/café. Bouche dense, vin assis, riche et plein, avec un grand potentiel. On sent une superbe personnalité, à attendre sagement. Probable futur grand vin.
Mars 2011 : Parafada 2005 : parfum de bois noble, laurier, poivre, orange séchée, tanins gras, immédiatement plus satinés, plus accessible aussi. Se goûte déjà, sans boisé sensible, mais avec une évolution presque « rapide » pourrait on dire. Au final, déjà beaucoup d'élégance, de finesse, de délicatesse. Très Bien
Fév. 2009 : Parafada 2001 : une robe cerise tirant vers le grenat sur le disque. Le nez s’ouvre sur les fruits cuits, le kirsch, la griotte, évoluant vers des notes florales et de sous bois élégantes. Attaque soyeuse qui révèle des tanins au grain doux et fin. Bel équilibre avec un toucher savoureux. Finale plus chaude, sur des notes sucrées, chocolatées et torréfiées. Bonne longueur. Un Barolo assumé, jouant un registre charmeur et élégant sans excès. Beau vin. Très Bien +

Avril 2013 : Vigna Rionda Riserva 2007 : un vin de grande classe, mais qui ne déploie sûrement pas tout son potentiel ce jour. Le nez est élégant, féminin, fin, avec des parfums floraux, des fruits exotiques, du poivre frais. La matière est ample dès l’attaque, elle est dense mais parfaitement civilisée, avec des tanins profonds qui structurent et portent la bouche sur toute sa longueur. Grande droiture et superbe équilibre globale. Il y a tout, mais il est presque un peu trop « rangé » à ce stade ; on l’imagine au vieillissement. Très Bien + / Excellent
Avril 2012 : Vigna Rionda Riserva 2006 : le nez résume à lui-seul l’expression des plus grands barolo : senteurs de fleurs séchées variant sur des amers nobles telle la quinine, puis arômes de goudron, touche balsamique, raisins secs et léger toasté qui vient peut-être plus du raisin que du foudre, le tout évoluant et fluctuant dans le verre avec délectation. Dés l’attaque, la matière s’impose en bouche non pas par sa puissance, mais par son équilibre et sa justesse. Texture totalement suave, presque fondante, mais avec toute la fermeté de trame nécessaire à sa tenue. Superbe allonge, très droite et noblement kirschée. Hors classe, incontestablement.
Mars 2011 : Vigna Rionda Riserva 2004 : nez faussement évolué sur le premier coup : encre de chine, réglisse, violette, truffe blanche (!). Tanins très fins, très lisses, beaucoup de rondeur, saveur plutôt noble et cohérente avec le nez, raffinement et harmonie, comme déjà prêt, accessible. L'évolution dans le verre va le faire rajeunir et il va afficher une tenue remarquable. Vin trompeur – à la manière des Amoureuses –, qui cache sa force et pourrait offrir un très grand potentiel de garde. On ne note pas un tel cru, on le boit en rêvant au plat qui pourrait l'accompagner dans dix ans. Enfin, c'est ce que nous avons fait...
Avril 2012 : Vigna Rionda 2001 : passés les aromes de bâton de réglisse, le nez bascule ensuite sur des notes plus classiques d’oranges macérées, de kirsch et de balsamique. La bouche est ample, bien tenue par des tanins relativement fins et soyeux. On sent toutefois une certaine « raideur » dans la trame avec un grain qui accroche au palais et une finale qui laisse un petit gout d’inachevé avec des notes herbacées. La bouteille n’était toutefois pas ouverte du jour.
Avril 2010 : Vigna Rionda Riserva 2000 (élevé 4 ans en foudre, sur ce millésime) : d'abord épicé et aérien, le vin s'ouvre avec beaucoup de complexité et de raffinement sur les épices orientales et même la petite note de truffe blanche qui semble signer le terroir. Pas fatigués pour un sous, les tanins sont superbes, fermes et serrés. Expression fraîche et sapide, très « Serralunga ». C'est long, très aromatique, avec une finale légèrement solaire qui rappelle la chaleur du millésime. Stable dans le verre, il montre une évolution parfaite pour son âge et l'année, avec la rigueur et réserve que l'on est en droit d'attendre d'une telle bouteille et d'un tel cru. Excellent
Mars 2009 : Vigna Rionda 1999 : nez complexe, saveur profonde avec une évolution évidente - le vin a dix ans -, tanins très fins mais encore diaboliquement serrés, ce vin est tout sauf usé, il possède une grande matière, du ressort, c’est très racé. Très Bien +
Une vue peu commune du Piémont et qui plus est du château du village, sous la neige...
Quand on désire s'intéresser aux vins, aux terroirs et à l'histoire de Serralunga d'Alba, il est quasi impossible de faire sans Massolino. Au même tire que les familles Conterno à Monforte ou encore les Mascarello à Barolo. C'est un fait, l'histoire de ce domaine et des vins de cette commune sont intimement mêlés, et même entremêlés. Si nous ne disposons à ce jour pas du recul nécessaire pour juger du travail de trois générations, nous pouvons au moins parler du niveau des derniers millésimes produits. En dehors du Langhe chardonnay et de la Barbera Gisep, convenons que les cuvées hors-nebbiolo sont assez simples. Mais ce n'est pas non plus le but du domaine que d'émouvoir avec ces cuvées « de fruit ». Par contre, on notera, dès le Langhe nebbiolo, que l'on monte d'un cran ; et toujours dès ce même vin, c'est à l'âme de Serralunga que l'on a affaire. Tous les nebbioli du domaine ont vraiment la « gueule de l'endroit », avec cette ampleur, cette puissance et cette force si caractéristique. Et si l'on trouve de très belles - voire grandes - choses dans les baroli d'avant 2004, gageons que depuis ce millésime, il semble que l'on atteigne carrément des sommets dans la définition et précision d'expression de l'origine. On peut sans doute attribuer cela au travail d'affinage constant fait à la propriété, à la vigne comme à la cave. Le retour progressif à des fermentations en cuves béton et à des élevages longs en foudre n'y sont sans doute pas non plus pour rien. En tout cas c'est vers cette voie que Franco Massolino veut aller. On passe même un cap supplémentaire après 2007 avec la disparition des fûts et l'élevage intégral des crus en grands foudres (sur Parafada, Cf. supra). On ne peut au final que les féliciter pour ces fantastiques bouteilles qui sont l'honneur de leurs terroirs, et nous encourageons tout un chacun à pousser les portes de ce grand domaine, au sens propre et figuré. Vous serez extrêmement bien reçus, et aurez tout le loisir de vous rendre compte qu'en Piémont, même chez les plus grands, l'accueil al Piemonte et la générosité sont de mise. Et après y être allés, si un jour on vous demande encore chi è questo ? Massolino ?, vous répondrez bien sûr sì, grande Baroli di Serralunga !